Nouvelles révelations divines
9 / G.E.J. / 83 ? 85
De l?arbre de la vie et celui de la connaissance
« Où es-tu, Adam ? » - une question essentielle
Le Seigneur dans la révélation d'aujourd'hui reporte Lui-Même un épisode et un insegnament donnés pendant son deuxième année de prédication terrrestre, ne reportée pas dans les Évangiles entièrement.
1. Le Seigneur : « Tout d'abord, la vérité reste la vérité, même sans les signes, et celui qui s'y conforme dans sa vie et ses actes ne tardera pas à percevoir très vivement en lui-même que Ma doctrine est une parole divine et non humaine.
2. Ensuite, ceux qui transmettront à d'autres Ma doctrine du royaume de Dieu en l'homme et ne se contenteront pas d'enseigner Ma volonté clairement exprimée dans Ma doctrine, mais la mettront aussi en pratique eux-mêmes, ceux-là seront également capables d'accomplir des signes en Mon nom, et de plus grands que ceux que Je donne Moi-même.
3. Mais, s'ils se contentent d'enseigner Ma doctrine sans la mettre en pratique, ils ne pourront pas faire cela ; car le pouvoir d'accomplir des signes ne vient pas de la raison, mais de la foi vivante et de la fermeté de la volonté. Car l'intelligence du cerveau est pour l'homme une lumière morte du monde qui ne pénétrera certes jamais dans les régions les plus profondes de l'esprit et de sa force, tandis que la foi vivante du coeur est pour l'âme une vraie lumière de vie qui éveille l'esprit en elle et le fait imprégner l'homme tout entier. Et quand l'homme est tout imbu de son esprit, il l'est également de la force toute-puissante de celui-ci ; alors, ce que veut l'esprit vivant, qui ne fait plus qu'un avec l'âme, arrive et est déjà l??uvre accomplie de la volonté.
4. C'est pourquoi il est dit dans l'Écriture : Dieu a mis deux arbres dans le jardin de la vie, l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance, et Il a dit à l'homme : "Si tu ne manges que les fruits de l'arbre de vie, tu vivras ; mais si tu manges aussi les fruits de l'arbre de la connaissance avant que Je les aie bénis pour toi, la mort viendra sur toi, et tu mourras !"
5. Mais l'homme, à cause de son libre arbitre, se laissa séduire par le serpent de ses désirs et mangea aussi à l'arbre de la connaissance avant qu'il ait été béni dans le coeur de l'homme par la maturité de la foi, c'est-à-dire qu'il commença à vouloir chercher et sonder l'esprit de Dieu, donc l'esprit de la vie, par la raison de son cerveau, et il en résulta qu'au lieu de se rapprocher toujours plus de Dieu, il s'en éloigna toujours davantage. Et cela était déjà la mort, au sens de la mort spirituelle de l'homme, et c'est ainsi que l'homme tout entier perdit sa force et son pouvoir sur toutes les choses du monde naturel ; alors, il fut contraint de travailler durement pour gagner à la sueur de son front le pain qui le nourrirait physiquement, et plus encore spirituellement.
6. C'est ainsi que, jusqu'à ce jour, les hommes se sont tellement éloignés de Dieu, donc de la vraie vie intérieure, qu'ils ne croient presque plus en Dieu, donc pas davantage en la survie de l'âme après la mort du corps. Et ceux qui croient encore machinalement, soit en un Dieu, soit, comme les païens avec leur superstition aveugle, en plusieurs, se représentent Dieu ou les dieux comme si infiniment éloignés d'eux qu'ils finissent par croire impossible qu'un homme puisse jamais se rapprocher d'un Dieu si lointain.
7. Et, à présent que Dieu est venu en personne S'incarner devant les hommes dans toute la plénitude de Sa puissance éternelle, avec tout Son amour et toute Sa sagesse, ils ne s'en aperçoivent pas et, dans leur grand aveuglement et leur stupidité, croient que c'est impossible, quand toutes choses sont possibles à Dieu. Ainsi, parce que Dieu en personne Se révèle à eux par Sa bouche terrestre et non au milieu de la foudre et du tonnerre, ils Le prennent pour un blasphémateur et un agitateur qui veut soulever le peuple contre Dieu et contre les rois de ce
monde, qui se prennent eux-mêmes pour des dieux et se font honorer comme tels par les hommes.
8. Et tout cela vient de ce que tous les hommes ont préféré manger le fruit mort de l'arbre dela connaissance, au lieu du fruit vivant et vivifiant de l'arbre de vie.
« Où es-tu, Adam ? » - une question essentielle
l. (Le Seigneur continue :) « La question que Dieu pose à Adam quand celui-ci a déjà mangé du fruit défendu, "Où es-tu, Adam (homme) ?", cette question est encore posée et le sera jusqu'à la fin des temps de ce monde, tant qu'il y existera des hommes qui préféreront manger à l'arbre de la connaissance plutôt qu'à celui de la vie.
2. Car l'homme qui mange à l'arbre de la connaissance oublie bien vite Dieu, luimême et sa vie intérieure, il ne sait plus qui il est, pourquoi il existe ni ce qui doit advenir de lui. Alors, son âme s'emplit de crainte, elle cherche dans la raison de son corps la réponse apaisante et consolatrice à sa question : "Homme, où es-tu ?" Mais c'est toujours la même réponse désolée qui lui vient : "Tu es dans le jugement, qui est la vraie mort de l'âme ! Gagne ton pain à la sueur de ton front !"
3. L'âme pourrait-elle donc trouver dans le cerveau autre chose que des images inhérentes à ce monde, toutes bien plus éloignées qu'elle-même de ce qui appartient à l'esprit et à la vie ? Si l'âme ne reconnaît pas l'esprit de vie divin qui est toujours au plus près d'elle, comment le reconnaîtra-t-elle donc lorsqu'il sera infiniment plus éloigné, dans les images du monde qui occupent le cerveau de son corps ?
4. Or, cette complète ab surdité entraîne nécessairement cette absurdité plus grande encore que l'âme se représente l'être de Dieu comme toujours plus éloigné et inaccessible, jusqu'au moment où elle finit par le perdre tout à fait et tombe alors dans l'épicurisme ou dans le cynisme.
5. Dans cet état, où sont à présent la plupart des prêtres de toute espèce, et aujourd'hui surtout les Pharisiens, les notables, les docteurs de la loi, les princes et les rois avec leurs nombreux partisans, l'âme ne connaît plus aucune vérité. Pour elle, le mensonge vaut autant et même plus que la plus pure vérité, pour peu qu'elle puisse en tirer quelque avantage terrestre ; si quelque vérité l'en empêche, elle devient son ennemie et la fuit ou la persécute par le feu et le glaive.
6. De même, dans cet état de l'âme, il n'y a plus pour elle de péché ; l'homme qui commande à quelque force de ce monde fait alors ce qui lui plaît et qui flatte ses sens, et malheur aux justes et à ceux qui, étant dans la vérité de la vie, iraient dire à ce puissant : "Pourquoi es-tu ennemi de la vérité, et pourquoi, fou aveugle, commets-tu les injustices les plus criantes envers des hommes qui, sur cette terre, ne sont pas moins que toi ?"
7. Regardez donc autour de vous, et dites-Moi s'il n'en est pas ainsi partout en ce monde ! À qui la faute ? Je vous le dis : à ceux qui mangent toujours plus des fruits de l'arbre de la connaissance !
8. Je suis venu en personne M'incarner en ce monde pour les hommes qui se sont par trop éloignés du vrai but de la vie, et Je leur demande à nouveau: "Où es-tu, Adam ?", mais aucun ne sait Me répondre où et qui il est - et à présent, Je leur montre à nouveau l'arbre de vie et les encourage à manger de ses fruits et à s'en rassasier.
9. En vérité Je vous le dis : qui mangera des fruits de l'arbre de vie parviendra à la vraie vie de Mon esprit, et alors, il n'aura plus jamais faim ni envie de manger des fruits de l'arbre de la mort ! Car une fois qu'un homme se trouve dans la vie de Mon esprit, il est aussi dans sa sagesse ; alors, celle-ci bénit enfin l'arbre de la connaissance, et l'âme connaît davantage en un instant qu'elle n'aurait pu connaître en mille ans par les vaines recherches superficielles de sa raison.
10. Et vous, quand vous serez dans l'état de la vraie vie, vous serez capables d'accomplir des signes en Mon nom et de porter ainsi témoignage devant tous, lorsqu'il le faudra, de la vérité de Ma doctrine. - As-tu bien compris à présent, ami érudit ? »
Le Seigneur parle de Son incarnation
1. Le docteur de la loi : « Oui, Seigneur et Maître ; mais je suis maintenant comme anéanti devant Toi ! Car qu'est-ce qu'un homme, comparé à Toi ? »
2. Je dis : « Regarde Mes disciples ils sont avec Moi depuis plus de deux ans et Me connaissent assurément bien plus intimement que toi à présent; pourtant, aucun d'eux ne s'est encore anéanti devant Moi.
3. Il est vrai que, quand Moïse a demandé à Yahvé de voir Sa face, il lui a été répondu : "Nul ne peut voir Dieu et conserver la vie", c'est-à-dire la vie du corps.Mais alors, il n'était question que de l'esprit éternel de Dieu, car en ce temps-là, Dieu ne S'était pas encore revêtu de la chair, parce que l'heure n'était pas encore venue selon Son ordre éternel.
4. Mais voici que, comme l'annonçaient les prophètes, Yahvé S'est revêtu de la chair des hommes de cette terre, édifiant ainsi un rempart entre Lui, l'Esprit créateur éternel, et les hommes, afin que ceux-ci puissent Le voir, Le toucher, L'entendre et Lui parler sans dommage pour leur vie, et nul ne doit donc craindre d'être anéanti d'aucune façon par Ma présence visible.
5. Il est vrai qu'il existait entre Moi-même et vous, les hommes, un abîme infini à cause duquel même les plus parfaits des esprits angéliques ne pouvaient M'approcher ; mais un pont a été construit sur cet abîme, et c'est l'amour que vous avez conçu pour Moi lorsque, de Mon côté, par Mon amour infiniment grand et tout-puissant pour vous, les hommes, Je suis devenu un homme de chair et de sang et ai embrassé jusqu'à vos faiblesses, afin de ne plus être un Dieu infiniment lointain, mais de devenir un père, un ami et un frère très proche et facilement accessible, et de le rester dans la mesure de votre amour pour Moi. 6. Et si entre vous, les hommes, et Moi, il en est désormais ainsi, donc tout autrement qu'au temps de Moïse, nul ne saurait dire qu'il est anéanti par Ma grandeur et Ma majesté divines, même si elles demeurent pleinement en Moi, puisque Je suis Moi-même doux et humble de tout Mon coeur, et plein d'une patience, d'une longanimité, d'un amour et d'une miséricorde suprêmes. Prends donc courage et n'aie pas de vaine crainte devant Moi, qui t'aimais déjà bien avant que tu fusses né ! »
7. Le docteur de la loi, qui avait retrouvé un peu de courage et de sentiment de sa dignité, dit alors : « Mais, Seigneur et Maître, comment peux-Tu m'avoir aimé avant que je fusse né ? »
8. Je dis : « Sans Mon amour, aucun monde ni aucun homme n'auraient jamais existé. Ainsi, tout ce que contient l'espace infini de la Création est Mon amour incarné par Ma volonté, et donc toi aussi assurément.
9. Or, puisque Mon amour est éternel, tout ce qui est né, naît encore et naîtra de lui à jamais l'est finalement de même.
10. L'esprit vivant qui est en l'homme est Mon amour et Ma sagesse éternels, qui créent, ordonnent et maintiennent toute chose ; et c'est cet esprit qui, en l'homme, est l'homme véritable, en soi déjà éternel, mais qui, selon Mon ordonnance éternelle et afin qu'il devienne autonome, se revêt d'abord d'une âme et d'un corps et prend donc une forme extérieure visible.
11. Et s'il en est ainsi et ne peut en être autrement, tu comprendras sans peine maintenant que J'aie pu aimer en toi, bien avant que tu fusses né, ce que tu es à présent ! Tu es en quelque sorte une étincelle de vie détachée de Mon amour, et, en M'aimant par-dessus tout et en aimant comme toi-même ton prochain parfaitement semblable à toi, tu peux devenir toi-même, à Mon instar, une grande flamme d'amour autonome. Puisque tu es cela, et si tu veux M'aimer de cette façon, tu sentiras bientôt en toi-même comment, étant l?amour éternel, Je peux être tout en toute chose, et toute chose être en Moi. - Comprends-tu cela àprésent ?»
De la véritable crainte de Dieu
1. Le docteur de la loi : « J'ai dans mon coeur comme un vague sentiment de bien le comprendre ; mais dans ma tête, tout se mélange pêle-mêle, et je comprends à présent que ces sortes de choses ne s'appréhendent qu'au coeur de l'âme, et en aucun cas par la raison du cerveau. Mais Moïse a commandé de craindre Dieu et de n'adorer toujours que Lui seul ! Dois-je donc ne plus craindre que Toi et T'adorer de la manière prescrite ? »
2. Je dis : « Oui, oui, Moïse a bien commandé cela, et cela était bien ; mais, en ces temps-ci, plus personne ne comprend ce que veut dire "craindre Dieu", et vous, prêtres, vous avez enseigné aux hommes, en partie à cause de votre propre aveuglement, mais surtout de votre cupidité insatiable, une conception tout à fait opposée à la vérité de la crainte de Dieu, et c'est ainsi que les faibles hommes qui croient encore un peu en Dieu Le craignent comme un tyran tout à fait impitoyable, sans compassion ni amour, et le seul nom et la seule idée de Dieu les font reculer d'effroi, parce qu'ils ne voient pour ainsi dire plus rien d'autre en Lui qu'une colère et une vengeance éternelles.
3. Mais il est écrit aussi que l'homme doit adorer Dieu et L'aimer par-dessus tout. Or, comment peut-on aimer, donc adorer en toute vérité, une divinité dont le nom fait trembler plus que la mort ?
4. Cela doit te faire comprendre à quel point votre conception de la crainte de Dieu, donc celle que vous transmettez aux autres hommes, est fausse et à l'opposé de la vérité.
5. Que signifie donc "craindre Dieu" ? Cela veut dire : aimer Dieu par-dessus tout en tant que l'amour éternel le plus haut et le plus pur, et, parce que Dieu est la vérité suprême, persévérer dans la vérité divine et ne pas s'adonner, par égoïsme matériel, au mensonge du monde.
6. Celui qui est véridique en tout a au coeur la vraie crainte de Dieu ; et, ayant cela, il adore Dieu à tout moment d'une manière parfaitement valable. Car, de même que le mensonge est une grave offense envers Dieu, la pure vérité vivante est un hommage suprême, une adoration permanente et très authentique de Dieu. - Comprends-tu cela ? »
? Si tu crois vivement en Moi, tu sauras toujours comment tu dois prier en Mon nom le Père qui es en Moi, et Ma présence personnelle visible n'est pas nécessaire pour cela puisque, en esprit, Je suis présent partout, que Je vois et entends tout et que Je sais très précisément et très clairement tout ce qui arrive, des plus grandes choses jusqu'aux plus petites.
8. Ainsi, quand tu Me demanderas quelque chose en esprit et en toute vérité, Je t'entendrai et t'exaucerai coup sûr ; mais Je n'exauce pas la prière des lèvres aux paroles énigmatiques telle que vous la pratiquer ordinairement.
9. Toi qui es un docteur de la loi, tu sais bien ce que Dieu a jadis répondu par la bouche d'un prophète au peuple qui s'adressait à Lui dans sa détresse, quand ce prophète Lui a demandé d'exaucer les prières du peuple : "Je te connais, toi et ce peuple qui M'honore et me prie des lèvres - mais son coeur est loin de Moi !" Désormais aussi, vois-tu, aucune prière des lèvres ne sera plus exaucée, et moins que jamais une prière payée !
10. Mais à celui qui Me demandera une chose juste d'un coeur empli d'une fois vivante, il arrivera ce qu'il aura demandé.
11. Et celui qui vit et oeuvre en Mon Nom et selon Ma doctrine, celui-là prie véritablement sans relâche, et c'est pourquoi Je lui accorderai toujours ce dont il a besoin. »